Lancement de la 4e édition de la Grande rencontre d’arts médiatiques de la Gaspésie

PERCÉ SE MET À L’HEURE DES ARTS NUMÉRIQUES DANS LE CADRE DE LA 4E GRANDE RENCONTRE DES ARTS MÉDIATIQUES EN GASPÉSIE DU 17 AU 19 AOÛT !

Percé le 9 août 2018 

La Grande rencontre des arts médiatiques en Gaspésie, une initiative du Festival Les Percéides [Festival international de cinéma et d’art de Percé] se déroulera du 17 au 19 août dans l’ancien bâtiment du Centre d’art de Percé afin de célébrer sa quatrième édition. Dédiée aux arts médiatiques émergents sous toutes ses formes, La Grande Rencontre vise à créer en Gaspésie un événement rassembleur centré sur les arts médiatiques et les pratiques expérimentales contemporaines qui en découlent.

Cette année, sous le commissariat de la québécoise Esther Bourdages, l’édition comportera un programme de court-métrages, une table ronde avec les artistes présents, des performances audio-visuelles en salle et des interventions sonores au abord de la plage de Percé. L’édition valorise les artistes émergents et mi-carrières qui développent une production indépendante. Plus d’une quinzaine d’artistes d’ici et d’ailleurs seront présents à Percé pour l’occasion.

Le cinéma EXPÉrimental : entre première gaspésienne et première Nord-américaine

La grande majorité des court-métrages présentés durant la Grande rencontre des arts médiatiques en Gaspésie seront projetés pour la première fois en Gaspésie. Certains de ces films seront d’ailleurs en premières québécoises, il faut compter aussi quelques primeurs canadiennes et nord-américaines.

Le programme de court-métrages met de l’avant un large spectre des pratiques médiatiques, allant aux études formelles et expérimentales, de la vidéo d’art conceptuelle, en passant par des formes narratives surréalistes, à l’animation, incluant aussi des documentaires expérimentaux engagés de type anthropologique.

On Breathing, Emma Roufs

Plusieurs invités seront présents, dont Emma Roufs, cofondatrice de La Lumière collective, institution montréalaise vouée à la diffusion et à la promotion de pratiques cinématographiques expérimentales. Avec On breathing elle dévoile un essai visuel et sonore ayant pour éléments la lumière, le vent, le mouvement, le souffle et la force de la Terre. Guillaume Vallée, qui a charmé le public avec son film Le bulbe tragique en 2017,  sera parmi les invités avec Se parler avec le néant, un film super-8, développé à la main, qui essaie d’illustrer un dialogue avec soi-même. La matérialité du médium peut être vue comme une entité immatérielle et oppressive, incarnant son côté plus sombre, le néant lui-même.

En première nord-américaine, deux films se démarqueront. Le jeune réalisateur argentin Ignacio Tamarit propose avec In Film/On Video une étude formelle qui porte sur le maillage de la transparence de l’acétate du film 16mm et de la bande VHS. Matthew Wolkow, qui a brillé avec le Dialogue du Tigre en 2017, revient en force avec 81.92 qui offre une exploration sur la notion de présence et d’absence qui s’opère dans la découverte d’anciennes diffusions radiophoniques de l’animateur Mike Wolkow.

En terme de Première canadienne, deux films inclassables seront de la partie. Les artistes d’arts visuels montréalais d’origine libanaise Nayla Dabaji et Ziad Bitar offrent à travers Km.0 une exploration du paysage qui met en scène le souvenir d’un lieu, une géographie fantasmée où se mêlent sans fin, hier, aujourd’hui et demain. Le temple de Jenny Cartwright, artisane polyvalente œuvrant dans le milieu du documentaire, présente un essai à mi-chemin entre le documentaire ethnographique et le film expérimental sur le temple Nallur Kandaswamy, l’un des plus importants lieux de culte de la religion hindoue du Sri Lanka, qui fait figure à travers le temps de la résistancedu peuple tamoul.

En première québécoise, la cinéaste émergente de descendance crie/ojibwée de Winnipeg (Manitoba) Kristin Snowbird offre son premier film Sueur qui a été créé dans le cadre du Mosaic Women’s Film Project lancé par le Winnipeg Film Group. Ce film présente la reconstitution symbolique et poétique par Snowbird d’une cérémonie de hutte à sudation qui, en raison de son caractère sacré, est défendu de filmer ou de photographier directement. Ce superbe film célèbre la culture de son peuple et une reconnaissance de la guérison spirituelle rendue possible pour Snowbird par sa participation aux cérémonies et aux traditions de son peuple.

PRIMEURS GASPÉSIENNES

La réalisatrice de Québec Anne-Marie Bouchard, qui a éblouit le public gaspésien avec Échos – transpositions de signal en 2017, adresse avec Jeux de lumière une étude animée portant sur le son, la lune et les oiseaux; ou plutôt, sur la narration, l’expérimentation et le jeu.

Jeux de lumière, Anne-Marie Bouchard

La torontoise Guillermina Buzio, qui milite pour les droits humains et l’identité des femmes, présente Dalva, une femme qui a élevé huit garçons par elle-même à Arembepe au Brésil, un endroit où la mer et la musique marquent le rythme. Vincent Fillion, artiste sonore, finissant en 2018 au baccalauréat en Musiques numériques à l’Université de Montréal, signe avec Corollaire l’exploration d’une mémoire vidéographique familiale inespérée où le bruit des bandes est aussi visuel que sonore, oscillation constante entre sources analogiques et traitements numériques. Jean-François Bourbeau, artiste multidisciplinaire originaire de Dolbeau-Mistassini au Lac-St-Jean, propose La nuit des rayons, un film surréaliste, où le protagoniste principal est plongé dans une lumière irradiante, à la frontière du rêve, pour ne plus jamais y revenir.

ATELIER DE CINÉMA AVEC GUILLAUME VALLÉE

Cinéaste expérimental, artiste vidéo et commissaire indépendant, Guillaume Vallée a été confié à donner un atelier qui portera sur l’intégration et l’utilisation de technologies vidéo analogique afin de créer des images expérimentales et hybrides. L’atelier couvrira les différentes possibilités de la Hi8, du VHS, du glitch et de la console vidéo (video mixer), mais aussi de l’hybridité film/vidéo. Les participants seront amenés à découvrir les multiples possibilités qu’offre l’utilisation de la vidéo analogique au sein de leur création, que ce soit documentaire, fiction ou expérimentale.

VOLET AUDIO-VISUEL

 La Grande rencontre des arts médiatiques en Gaspésie englobe également des pratiques exploratrices, en art sonore et audio, sous forme de performances, d’interventions et de parcours.

PERFORMANCES AUDIO-VISUELLES EN SOIRÉE AU CENTRE D’ART DE PERCÉ

La musicienne et artiste sonore Stephanie Gastonguay inauguera le volet performatif avec Elettronica Povera qui se caractérise par l’écoute du champ électromagnétique d’objets domestiques électroniques délaissés. Les objets, détournés de leur fonction initiale, interagissent entre eux par le circuit bending, et donnent à écouter de surprenantes sonorités. Le trio Falaises composé de Guillaume Côté, Alexis Langevin-Tétrault, Dave Gagnon propose une performance vivifiante située aux limites de la musique bruitiste et ambian

AntiVolume, Lucas Paris

te, dans une forme musicale structurée. L’exécution est à la fois définie par l’utilisation de sons fixés et improvisée par l’ajout de synthétiseurs modulaires modifiés en temps réels. La performance est supportée par le visuel de l’artiste numérique Dave Gagnon. En récupérant les différents signaux sonores, il perturbe et modifie ses interventions en temps réel – moirures, ombrages, anomalies – créant une synergie entre le sonore et le visuel par un retour graphique et lumineux du contenu audio. Éléments de Pierre-Luc Lecours et de Myriam Boucher offre une performance qui met en scène l’air, l’eau, le feu et la terre dans un discours vidéomusical à la fois concret et abstrait, s’inspirant des mouvements et des comportements organiques de ces éléments naturels. Les deux compositeurs et interprètes puisent dans notre rapport cinétique au monde pour déployer une interprétation poétique d’un thème universel et fondamental à l’expérience humaine. Œuvre immersive en constante évolution, AntiVolume de Lucas Paris plonge le spectateur dans un environnement fascinant élaboré de timbres sonores et lumineux où le public se trouvera en présence d’une sculpture volatile et énergétique, composée de son et de lumière. Résultant d’une exploration algorithmique, celle-ci est sculptée en temps réel par le travail d’improvisation de l’artiste. Trois colonnes de lumière occupent l’espace de la performance.

PERFORMANCES EXTÉRIEURES : PARCOURS SONORE ÉPHÉMÈRE ET INTERVENTIONS D’ART RADIOPHONIQUE IN SITU

Nicolas Dion Buteau performera un tour guidé qui sensibilisera les participants au paysage sonore de Percé. L’œuvre hybride, située entre l’installation sonore temporaire et la performance, prendra son départ du Quai de Percé. L’artiste et musicien de performance sonore interdisciplinaire queer Lisa Gamble offre une performance in situ, en collaboration avec la performeuse Jes Dolan, sur la plage où la transmission radio constitue l’outil principal. Des enregistrements sonores pris sur place (field recordings) et des sonorités de synthétiseurs seront mixés et diffusés en direct de la berge par Gambletron à l’aide d’un émetteur FM. Ce projet a été conçu avec Johnny Forever.

Ce programme haut en couleurs visuelles et sonores s’aura répondre aux amateurs en quête d’originalité et d’innovation! Crée en 2015, La Grande rencontre des arts médiatiques en Gaspésie est l’unique événement du genre en Gaspésie et est soutenue par le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec et la ville de Percé.

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