On dit qu’il existe encore des espaces d’eau douce, là, dans les entrailles de la. On dit qu’il existe encore des espaces d’eau douce, là, dans les entrailles de la Terre. Chaque fois que je m’enfonce dans cette architecture incertaine, une question persiste : ma perception me donne-t-elle accès au réel ? C’est comme l’intuition soudaine d’être en relation avec un espace illusoire, un espace qui s’effondre et se dérobe sous les yeux à chaque seconde, sans cesse remis en question par la multitude des espaces possibles qui l’interpénètre.
Artiste multidisciplinaire et cinéaste expérimentale, Charline Dally est diplômée de l’UQAM en arts visuels. Sa pratique comprend la vidéo, la composition sonore, l’écriture poétique et la performance audiovisuelle. En hybridant l’image de synthèse numérique avec le feedback visuel analogique, elle crée des spatialités ambiguës. Elle s’intéresse à rendre les frontières poreuses entre le réel et le virtuel, le synthétique et l’organique, le soi et l’altérité. En utilisant l’altération temporelle elle tente de bousculer les habitudes perceptives pour maintenir le spectateur dans un état d’attention. À Montréal son travail a été présenté à Eastern Block; MUTEK (Monument National) ; Chromatic (Usine C) ; la Galerie de l’UQAM ; l’Espace Georges-Émile Lapalme, Place des Arts.