Castonguay et Stefan combinent leurs approches respectives dans la production de visuels et de sons pour transmettre un sentiment de conscience de l’interconnexion entre tous les êtres. Les éléments de l’eau, du feu, de l’air et de la terre se manifestent dans les images de Stefan, qui zooment aussi bien sur des mondes miniatures que sur des merveilles naturelles grandioses. Au cours d’une pratique quotidienne de la marche, des images du monde naturel changeant sont collectées avec des appareils numériques et 16 mm, puis composées pour créer des boucles méditatives. Castonguay cherche à perturber les échantillons sonores numériques en utilisant des instruments piratés, tels qu’un lecteur CD altéré et une tête de scanner modifiée, afin d’induire un état d’hybridité sonore entre les sons de la nature et les instances électriques composées d’erreurs, d’accidents et de pépins.
Férue d’expérimentations, Stephanie Castonguay interroge les circuits électroniques audio en tant que processus qui, à partir d’un état de presque silence, se manifeste dans un langage sonore tangible et sensible. Elle démantèle et crée ses appareils DIY à partir de machines obsolètes à peine audibles pou%r en révéler des énergies subtiles à l’échelle microscopique, amplifiant les résonances électromagnétiques et les glitchs qui s’y cachent. Évoquant l’espace liminal entre les domaines de l’imperceptible et du matériel, ses performances incarnent une approche rituelle, ludique, éthérée et « sombrement contemplative ». Son travail a été présenté à Montréal et à l’étranger : perte de signal (CA), Eastern Bloc (CA), STEIM (NL), Athens Digital Arts Festival (GR), Musica Ex Machina Festival (ES-PV), and performed in various festivals such as Sight & Sound (CA), Instruments Make Play (NL), Festival Arte Sonoro Tsonami (CL), La Grande rencontre des arts médiatiques en Gaspésie (CA), MUTEK (CA), Espacio Fundación Telefónica (PE) et Suoni Per il Popolo (CA).
Sonya Stefan est une artiste spécialisée en arts médiatiques et en danse dont le travail est soutenu par des projections analogiques (16 mm|VHS), numérique (video mapping) et Live Feedback. Présentement en création avec la compagnie Petrikor Danse pour le projet Cuña, elle explore la ménopause à travers la cartographie vidéo du corps. Influencée par le film culte Flashdance, elle travaille également à la post-production du film de danse Truss Arch, qu’elle réalise avec sa mère de 80 ans, Angelica. La pièce aborde les thèmes de l’identité féminine, la politique, la filiation et la culture. Ses plus récentes collaborations sont avec la compagnie de danse multimédia Animals of Distinction, le groupe de performance et de musique expérimentale Group A et le Newton Moraes Dance Theatre de Toronto.
