C’est au cours d’une cérémonie tenue au Cinéma Les Percéides en Gaspésie qu’a été dévoilé le palmarès du 14e Festival international de cinéma et d’art de Percé Les Percéides, qui s’est déroulé du 16 au 21 août 2022.
Le long-métrage Compartiment #6 du réalisateur finnois Juho Kuosmanen a remporté le Grand prix du Jury Les Percéides. Le jury, composé de la réalisatrice et actrice Micheline Lanctôt et du directeur de la photographie Yves Bélanger, ont souligné à propos de ce film « son humanité, sa sensibilité et la très grande qualité du regard qu’il pose sur deux personnages que rien ne destinait à la complicité. » Le jury a aussi mentionné « la simplicité du récit qui multiplie les surprises et ne succombe jamais aux clichés et l’authenticité de l’émotion qu’il fait naître ».
Le Prix du meilleur documentaire canadien est allé au long-métrage Gabor réalisé par Joannie Lafrenière. Cette cinéaste de Québec recevra une bourse de postproduction d’une valeur de 5000 $ remise en partenariat avec l’Office national du film du Canada et l’ACIC (Aide au Cinéma Indépendant du Canada.) Le jury félicite la cinéaste Joannie Lafrenière pour « Ce portrait d’un artiste accompli, homme modeste et attachant, avec une facture qui marie fond et forme pour venir toucher le spectateur avec délicatesse ».
Deux longs-métrages ont reçu une mention spéciale du jury, dont le long-métrage Noémie dit oui de Geneviève Albert « pour l’audace du sujet abordé, l’investissement dans un récit difficile et le courage de ses interprètes ». Le long-métrage Très belle journée de Patrice Laliberté a séduit le jury pour « l’intelligence et la pleine réussite du projet, la maîtrise de sa mise en scène et la totale compréhension du défi posé par le choix de sa technologie ».
Quant au jury des courts-métrages, il était composé du réalisateur acadien Julien Cadieux et des étudiants Arsenii Pivtorak et Anne-Sophie Deschênes. Ils ont accordé au film Garfield Coquillage du réalisateur français Paul Marques Duarte le Prix du meilleur court-métrage international. « Une plage comme terrain de jeux de tous les possibles, le réalisateur a su diriger ses comédiens pour nous faire voyager dans notre imaginaire d’enfance » a commenté le jury.
Le Prix du meilleur court-métrage québécois a été décerné à Brasier de la cinéaste Émilie Mannering. Le jury a voulu récompenser « la finesse de la réalisation, l’exploration de l’éveil à la sexualité féminine et une direction des comédiens toute en nuances ». Une mention spéciale a été attribuée à Love-moi de Romane Garant Chartrand « pour son portrait déroutant du besoin de validation d’une génération née en pleine ère des médias sociaux ».
Le Festival les Percéides annonce la création d’un nouveau prix en cinéma d’animation, celui du Prix du meilleur court-métrage d’animation qui est allé au court-métrage OrHoDa de Tigris Alt Sakda, une cinéaste résidant au Québec. Le jury a apprécié « le kaléidoscope de couleurs qui confère au récit une dimension sacrée et nous plonge dans les racines ancestrales de la réalisatrice. » Enfin, une mention spéciale a été décernée à Triangle noir de Marie-Noëlle Moreau Robidas, qui a su créer « des dessins empreints de tendresse et un récit mêlant les aléas destructeurs de la nature à notre humanité souvent prise dans du verglas ».
Le Festival les Percéides est très heureux d’annoncer que le Prix Gaspésie-Les-Îles s’appelle désormais Prix Louis-Roy-Gaspésie-Les-Îles en l’honneur de l’illustre gaspésien Louis Roy. Né dans la Baie-des-Chaleurs, M. Roy a commencé à faire de la projection de films dès l’âge de 6 ans dans la salle de cinéma de son village natal Port-Daniel. Par son dévouement au 7e art, il a contribué à rendre le cinéma accessible sur la péninsule à travers maintes salles de cinéma et un ciné-parc à Pabos dans la municipalité de Chandler, encore en opération aujourd’hui. Cette année, le Prix Louis-Roy-Gaspésie-Les-Îles a été remis au court-métrage documentaire Ceux et celles qui écoutent les baleines de la cinéaste Maryse Goudreau, basée à Escuminac. Ce court-métrage semblait un incontournable, « le chant des baleines nous rappelant qu’il est minuit moins une pour notre planète et qu’il faut agir maintenant ».
Profitant de la présence de Micheline Lanctôt à Percé, le festival lui a remis un Prix-hommage qui rappelle son importance dans le paysage cinématographique québécois des 50 dernières années.
