Palmarès du 15eme festival Les Percéides

8 septembre 2023

Le palmarès du 15e Festival international de cinéma et d’art de Percé – Les Percéides, célébrant les meilleurs films sélectionnés du 15 au 20 août 2023, a été dévoilé lors d’une cérémonie tenue au Centre d’art de Percé quartier général du festival et de la salle de cinéma. Cette année, l’équipe du Festival Les Percéides tient à honorer les cinéastes récipiendaires des grands honneurs par un saumon de céramique sculpté par l’artiste Marie-Josée Tommi de Percé.

Le saumon symbolise la sagesse autochtone ancestrale puisque le poisson parcourt les eaux pour retourner à ses lieux de naissance, à l’image des cinéastes sélectionnés qui honorent cette tradition en ramenant leurs récits au cœur de leur héritage. En célébrant leur art, nous reconnaissons leur contribution à l’épanouissement continu de nos histoires et de nos cultures, tels les saumons qui perpétuent le cycle de la vie. Pour représenter les yeux du poisson, le choix s’est posé sur l’agate de Percé, pierre d’ici, qui incarne équilibre, guérison et sagesse. Juxtaposée à l’œil du saumon, elle reflète la vision profonde des cinéastes explorant le passé pour éclairer l’avenir cinématographique.

Le long-métrage Richelieu du réalisateur québécois Pier-Philippe Chevigny a remporté le Grand prix du Jury Les Percéides. Le jury, composé du cinéaste, acteur et scénariste Luc Picard (aussi président d’honneur de la 15e édition du festival) ainsi que du producteur portugais Bruno Cabral, ont souligné à propos de ce film que ce premier long-métrage témoigne d’une évidente maîtrise du médium cinématographique pour ce cinéaste et laisse présager une carrière plus que prometteuse pour lui. Le jury félicite aussi l’audace de Pier-Philippe Chevigny de parler d’un sujet social (la réalité des travailleurs étrangers temporaires) avec autant de vérité. Un sujet qui pourtant ne bénéficie malheureusement que de très peu d’informations accessibles puisque ces gens ont souvent très peur de parler de leur situation par crainte de vivre des représailles de la part de leur employeur.

Le Prix du meilleur documentaire canadien est allé au long-métrage Lettre d’amour à Léopold L. Foulem réalisé par Renée Blanchar. Cette cinéaste acadienne recevra une bourse de postprodution d’une valeur de 5000 dollars remise en partenariat avec l’Office national du film du Canada et l’ACIC (Aide au Cinéma Indépendant du Canada). Le jury félicite la cinéaste Renée Blanchar pour « ce portrait d’un artiste accompli, homme modeste et attachant, avec une facture qui marie fond et forme pour venir toucher le spectateur avec délicatesse ».

Deux longs-métrages ont reçu une mention spéciale du jury, soit le long-métrage Respire réalisé par Onur Karaman pour l’interprétation remarquable de Mohammed Marouazi dans le rôle du père de Fouad. La seconde mention spéciale revient au long-métrage québécois Les chambres rouges réalisé par Pascal Plante pour la bande sonore originale composée par Dominique Plante.

Quant au jury des courts-métrages, il était composé du monteur-réalisateur pour Télé-Québec à La Fabrique Culturelle en Gaspésie et aux Îles, Julien Leblanc, ainsi que de l’artiste en arts visuels gaspésienne, multi primée aux quatre coins du globe Nadia Aït-Saïd.

Le jury a accordé au film Charbon du réalisateur français David Arslanian le Prix du meilleur court-métrage international « pour la trame qui garde en haleine le spectateur, portée à la fois par une caméra nerveuse et des personnages crédibles. Le récit est enlevant, le film bien réalisé et le cinéaste fait preuve d’une évidente maîtrise dans la technique ».

Une mention spéciale a été attribuée au court-métrage portugais An Avocado Pit de Ary Zara (pour sa direction d’acteurs) ainsi qu’au film arménien Il faut tout un village d’Ophelia Harutyunyan (pour sa mise en scène).

Le Prix du meilleur court-métrage québécois a été décerné à Madeleine de la cinéaste canado-brésilienne Raquel Sancinetti. Le jury a voulu récompenser « la finesse de la réalisation dans l’habile intégration de l’animation dans le documentaire ainsi que la richesse du personnage ». Une mention spéciale a été attribuée au film étudiant Il n’y avait rien d’Alexandre Lavigne (pour sa mise en scène) ainsi que pour le thriller Virga (pour son scénario).

Cette année, le Prix Louis-Roy-Gaspésie-Les-Îles a été remis à deux court-métrages, soit Burt Bumblebee : Le dernier loyaliste (Rosalie Fortier et Jeremy Hugues) pour « l’originalité du sujet amené dans un documenteur et le personnage admirablement incarné par Rosalie Fortier » et Sur une autre fréquence (Chloé Gayraud) en raison « de la richesse du contenu avec son message écologique poignant et de la direction photo ».

Le prix se nomme ainsi en l’honneur de l’illustre gaspésien Louis Roy. Né dans la Baie-des-Chaleurs, M. Roy a commencé à faire de la projection de films dès l’âge de 6 ans dans la salle de cinéma de son village natal Port-Daniel. Par son dévouement au 7e art, il a contribué à rendre le cinéma accessible sur la péninsule à travers maintes salles de cinéma et un ciné-parc à Pabos dans la municipalité de Chandler, encore en opération aujourd’hui.

Le nouveau Prix du meilleur court-métrage d’animation, créé lors de la 14e édition du festival Les Percéides, est remis cette année au film canadien, américain et chinois Swallow Flying to the South réalisé par Mochi Lin, un film dans lequel elle portait tous les chapeaux que ce soit pour la réalisation, le scénario, la production, l’animation et la direction artistique des personnages (un aspect qui n’est pas resté inaperçu aux yeux du jury qui tenait à souligner cet aspect remarquable du film). Par ailleurs, les membres du jury ont mentionné avoir adoré « l’originalité visuelle et sonore du film tout en qualifiant l’œuvre d’essentielle en raison de sa critique de la révolution culturelle instaurée par Mao Zedong dans les années 60 ».

Une mention spéciale est décernée au film français Europe by Bidon (Samuel Albaric et Thomas Trichet) pour « sa réalisation, la candeur dans l’animation et la narration et la lumière apportée au sujet des migrants qui doivent traverser l’enfer pour fuir leur pays » et à la production québécoise Oskar pour son montage et son ingéniosité visuelle.

Profitant de la présence de Luc Picard à titre de président d’honneur, le festival lui a remis un prix-hommage qui rappelle son importance dans le paysage cinématographique québécois et sa place importante dans le milieu artistique de la province au cours des trente dernières années.

La 16e édition du Festival Les Percéides se déroulera en Gaspésie du 19 au 25 août 2024.

Palmarès du 15eme festival Les Percéides

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