Inspiré par la géologie, la science-fiction et les archives documentaires, corps minéral intègre un récit coécrit par Gabrielle HB et Charline Dally (le désert mauve). Le film met en relation l’espace de nos vies et de nos expériences sensibles avec des phénomènes géologiques à la temporalité incommensurable. Les couches de mémoire, qu’elles soient contenues dans la roche ou dans nos cellules, s’inscrivent dans un cycle allant de la sédimentation à la désintégration. L’oeuvre invite à appréhender ces processus avec attention et empathie afin de considérer leur lenteur comme un moyen de guérir les fractures les plus profondes.
Festival de la Poésie de Montréal, Cadence Video Poetry Festival
Charline Dally est une artiste basée entre Lille (France) et les territoires non cédés de Montréal/Tiohtià:ke/Mooniyang. Elle étudie actuellement au Fresnoy – Studio national des arts contemporains, suite à une formation en arts visuels à l’UQAM (Montréal), ainsi qu’en autohypnose comme outil créatif à la Gaïté Lyrique. Sa pratique s’intéresse aux seuils perceptifs, aux subtiles nuances de couleur et de lumière, ainsi qu’à ces corps et à ces voix qui logent aux limites du visible. À l’aide des qualités propres aux médiums de la vidéo, de l’écriture et de la peinture, elle vise à adoucir les limites du regard pour le faire évoluer au-delà de la surface qui le porte. Son travail a été présenté au MOCA – Museum of Contemporary Art (Toronto), La Place des Arts (Montréal), MUTEK (Montréal et Buenos Aires+Barcelone), MEM (Bilbao), OMAF (Séoul), Noviembre Electrónico (Buenos Aires), et Les Abattoirs – FRAC Occitanie (Toulouse). Elle a réalisé des résidences artistiques à Signal Culture (Owego, NY), Eastern Bloc (Montréal) et à la SAT – Société des Arts Technologiques (Montréal).
Gabrielle HB est une artiste sonore travaillant entre les territoires non cédés de Tiohtià:ke et de Nitaskinan. Elle utilise la voix, le texte, les synthétiseurs et l’enregistrement in situ comme principaux matériaux, oscillant entre improvisation libre et composition lente. À travers ses projets et la vie quotidienne, elle cherche des façons d’accéder à davantage de lenteur, de subtilité et de soin. Elle a étudié les musiques numériques à l’Université de Montréal et détient une maîtrise en Arts sonores du London College of Communications. Elle est la moitié du Désert mauve (Charline Dally), qui propose une synthèse audiovisuelle douce, et de Jardin (Florence Garneau), un ensemble de musique nouvelle ambiante et minimaliste. Elle a présenté son album de chansons improvisées Playing the Daily Scores dans le cadre de Suoni per il Popolo (2020) et effectue une recherche-création autour du poids du silence et des mémoires douloureuses, en travaillant dans une approche participative.
Les Percéides – Festival international de cinéma et d’art de Percé. Tous droits réservés