commissaire pour La Grande rencontre des arts médiatiques en Gaspésie. (© Antoine Amnotte-Dupuis)
9E GRANDE RENCONTRE DES ARTS MÉDIATIQUES EN GASPÉSIE
Percé, 29 août au 1er septembre 2024
Il me fait plaisir d’assurer le commissariat de La Grande rencontre des arts médiatiques en Gaspésie. Nous visons à créer un événement rassembleur centré sur les arts médiatiques et les pratiques expérimentales contemporaines qui en découlent. Présenter une programmation d’art médiatique en Gaspésie permet de décentraliser de manière rafraîchissante la création des pôles urbains.
Cette année, l’édition inclut un programmes de courts-métrages, une installation sonore, des performances audiovisuelles en salle, un parcours sonore in situ au abord du littoral de Percé, un atelier sur l’improvisation et la fabrication d’instruments, deux résidences, une classe de maître et une table-ronde avec les artistes et professionnels.les présent.e.s.
La programmation de la Grande rencontre cherche à élargir la réflexion critique sur la technologie et la société. Qu’elle soit analogique, numérique ou médiatique, la technologie est considérée comme un moyen véhiculant des idées, et non une fin en soi. À l’ère de l’hyperconnectivité, il s’agit de repenser la technologie en douceur, en lenteur. Nous poursuivons en 2024 le volet thématique du Slow Tech, low tech amorcé à l’édition 2023. Déjà la bande-annonce 2024 donne le ton avec en vedette un crabe Hermite qui, par son oeil-lentille de caméra, observe le développement de l’événement tout en y emmagasinant ses données audio-visuelles. Il s’agit de revisiter la connectivité et penser l’interconnectivité autrement. L’instant présent est célébré par la présence des artistes qui partagent des moments avec le public.
La Grande rencontre offre différents contextes, soit immersif et in situ, afin d’expérimenter la dimension sonore. Les lieux physiques sont mis ainsi en valeur, le Centre d’art, architecture rustique, et le littoral de Percé. D’autres lieux, présents sur le grand écran, renvoient à des pensées intimes, exprimées par le biais de la relation lieu et mémoire, lieu et temps, temps et développement urbain. Le lieu, c’est aussi un espace politisé : certaines œuvres offrent un ton engagé en mettant de l’avant la nature et prenant position sur des enjeux, soit environnementaux, sociaux, etc. Les cultures qui nous entourent, autochtone et celles issues des diasporas, sont transmises et valorisées. L’écoute est sollicitée, orientée vers le sonore palpable mais aussi vers l’invisible et l’inaudible.
Merci à mes collègues, aux partenaires et à tous les artistes impliqué.e.s dans cette 9e édition!
Esther Bourdages,
Commissaire, Grande rencontre des arts médiatiques en Gaspésie
