Se rendre utile est ce qui émerge de la rencontre impromptue entre l’industriel et l’oisiveté. Quelles fonctions se cachent derrière ces lieux strictement dédiés au travail ? Sommes-nous prisonnièr.es de ce que l’espace dicte ? L’aura d’un lieu est-il plus fort que la multiplicité des possibles qui l’habite ? La vidéo-performance roule sur ces questions avec humour et affront en proposant une lecture alternative de ce qu’est un comportement approprié dans un contexte architectural situé.
L’oeuvre a été présentée dans l’exposition Nombreuses et Numériques à l’Espace 230 – Art contemporain, dans le cadre du festival Post-Invisibles.
Léa Martin (elle) vit et travaille à Montréal. Ses œuvres créent des écosystèmes théoriques où cohabitent absurdités et réflexions profondes. La vidéo-performance est son médium de prédilection, mais elle ne s’y confine pas. Après avoir complété un baccalauréat en histoire de l’art à l’UQAM, elle réalise une maîtrise en design numérique au NAD. En ordre alphabétique, sa pratique se compose d’anachronismes, d’archives, de capharnaüms (mentaux et physiques), de détournements, d’intellectualisation, de jeu, de refus, de vérité(s). Fascinée par les non-dits et les indicibles, elle tente, à travers ses œuvres, de faire émerger le sens et son contraire.
Son postulat : il n’y a pas de question trop idiote pour l’art. Dans un monde où les hiérarchies violentes peinent à se déconstruire malgré notre travail sans relâche ; accorder de l’importance à ce qui a priori n’en a pas est un acte politique. Puisque l’oeuvre d’art est elle-même empreinte d’un sens si riche, le regard qu’elle engendre est alternatif de facto. Est-ce que les systèmes de domination en place peuvent être ébranlés par ces microactions artistiques ?
Les Percéides – Festival international de cinéma et d’art de Percé. Tous droits réservés