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Utilisant la voix comme médium central dans un instrumentarium de machines (synthétiseurs modulaires, no-input, échantillonneur et ordinateur), elle cherche à impliquer le corps dans la production sonore en direct. Si l’on admet que l’outil fut perçu comme le prolongement de la main, le corps peut, inversement, être lui-même interprété comme un appareillage techno-biologique. Trois microphones au centre du dispositif de jeu passent la voix à travers une série de traitements numériques de granulation, la rendant méconnaissable. Outre la voix, un clavier mobilise aussi l’usage du corps pour déclencher de brefs échantillons de glitchs.
Le titre Plateaux réfère à la structure de l’œuvre, composée en une série de plateaux aux sonorités ambiantes et de moments de ruptures où les sons fusent de toutes parts. L’œuvre est en quelque sorte l’étude de cette forme qu’elle a voulu expérimenter, en plus d’explorer l’usage possible du corps dans la musique électroacoustique live.
Sur le plan des visuels, Guillaume Vallée projette des textures créées à partir de pellicule filmique, retravaillées sur bande magnétique puis numérisées pour pouvoir les manipuler en direct via un ordinateur. Le rythme de la projection tente d’épouser le rythme de la trame musicale et de visualiser le contraste entre les différentes sections.
Claude Périard est une artiste multidisciplinaire montréalaise dont le travail est surtout axé sur l’art sonore et la musique. Détentrice d’un baccalauréat en musiques numériques à l’Université de Montréal, elle a fait paraître une douzaine d’albums de musique pop et expérimentale, des installations sonores et des films expérimentaux. Elle est aussi preneuse de son et mixeure pour le cinéma.
Cinéaste expérimental, artiste vidéo et commissaire indépendant, Guillaume Vallée est diplômé de l’Université Concordia en cinéma d’animation et titulaire d’un MFA in Studio Arts – Film Production. Il travaille principalement en Super8, 16mm et VHS.Ses performances audiovisuelles ont été présentées dans une multitude de festivals au Canada, aux États-Unis, en France, en Italie, au Japon et en Autriche. Ses films et vidéos expérimentaux, en distribution chez Vidéographe, Light Cone et Winnipeg Film Group, ont été présentés internationalement dans plusieurs festivals, dont ExIS (Corée du Sud), Festival Int. du Film sur l’Art (Canada), Festival du Nouveau Cinéma (Canada), Int. Kurzfilmwoce Regensburg Allemagne), Regards (Canada), Crossroads (États-Unis), Oodaaq (France), Animatou (Suisse).Guillaume Vallée a été artiste en résidence à La Bande Vidéo (Canada) en 2017, à Le Fresnoy – studio national des arts contemporains (France) et à Signal Culture (États-Unis) en 2018. En 2020, il a pu réaliser trois résidences d’artistes, au Studio 303 (Montréal, CA), au Visual Alchemy avec Al Razutis (Colombie-Britannique, CA) et à Main Film (Montréal, CA). En 2021, à PANACHE Art Actuel (Sept-Îles, CA) et à la résidence de postproduction de Light Cone, Atelier 105 (Paris, FR) afin de faire le montage de son dernier court-métrage elles s’élèvent, ces forteresses éponges.
Les Percéides – Festival international de cinéma et d’art de Percé. Tous droits réservés
