Mirage s’inspire de l’expérience d’une marche solitaire dans le désert. Ici, les tissus vivants se raréfient. La couverture végétale s’éclaircit et dévoile un sol dénudé. Ce non-lieu, défini par la trajectoire du soleil, nous perd dans son immensité. L’astre monte vers son zénith, brûle au-dessus de la tête jusqu’à ce moment particulier où, sous l’effet de la chaleur, l’horizon se met à onduler et à miroiter des flaques étincelantes sur la paroi rétinienne.
Cette performance explore les phénomènes optiques donnant l’illusion de nappes d’eau s’étendant à l’horizon, en transposant cette altération perceptive à travers les ondes sonores, ici générées par de la synthèse analogique. Les images, quant à elles, sont produites à partir de synthèse vidéo analogique et de captations en temps réel—altérées par un procédé de circuit-bending.
Zoom Out – Sporobole, septembre 2022
Module – WIP X Eastern Bloc, juin 2023
Inspiré par le roman éponyme de la poète Nicole Brossard, le désert mauve propose une synthèse audiovisuelle douce. Le duo, formé de l’artiste sonore Gabrielle HB et de l’artiste vidéaste Charline Dally, développe des œuvres vidéo et des performances qui oscillent entre paysages fluides, horizons infinis et danses microscopiques. Ensemble, elles élaborent des progressions lentes et subtiles afin d’assouplir la notion du temps. Observer l’espace entre les pensées, sentir un mouvement en devenir et capter le vide. C’est un lieu tourné vers l’intérieur qui ouvre des possibilités spacieuses.
Le désert mauve a notamment présenté son travail au Ann Arbor Film festival (MI), BISFF (Pékin), MAJ (Joliette, QC), RVQC (Montréal), MUTEK , ADAF (Athènes), Film Maudit (LA), Light Matter (NY) et Noviembre Electrónico (Buenos Aires). En 2020, elles ont réalisé une résidence de création à la Société des Arts Technologiques, où elles ont produit un film immersif, Corps minéral. Elles sont membres du centre d’arts numériques Perte de Signal, et ont fait partie de la cohorte AMPLIFY D.A.I.
Les Percéides – Festival international de cinéma et d’art de Percé. Tous droits réservés