En 1988, les troupes soviétiques sont sur le point de se retirer d’Afghanistan après un conflit qui a fait de nombreuses victimes. Après le crash de son avion, un pilote prénommé Alexander, fils du général Vasiliev, est retenu en otage par des moudjahidines. Inspiré de faits réels, le récit de cette tragique retraite révèle l’horreur et la complexité de la nature humaine en temps de guerre. Par l’un des plus grands cinéastes russes, Pavel Lounguine (Taxi Blues, Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1990), qui nous livre ici un véritable Apocalypse Now de l’Est.
À l’école de cinéma de Moscou, il se spécialise de 1973 à 1975 dans l’écriture des scénarios. Pendant plus d’une douzaine d’années, il va signer de très nombreux scénarios avant de faire ses débuts de metteur en scène dans une coproduction franco-russe Taxi Blues (1989) qui narre les relations hautes en couleur et en violence entre un musicien alcoolique et un chauffeur de taxi moscovite. Le film obtient un succès international dû notamment à un montage ultranerveux qui n’est pas sans rappeler la tension et la crudité gestuelle de certains thrillers américains. Lounguine suscite davantage de controverse avec Luna-Park où un jeune adepte du body-building, affilié à un petit gang antisémite découvre qu’il a en lui du sang juif. Son troisième film de fiction Ligne de vie (Linija izni, 1996) attire moins l’attention.En 2000, il signe la Noce, portrait d’une ville de la province russe où l’on s’apprête à célébrer un mariage entre un Candide amoureux et une jeune fille qui revient, chargée de mystères de la capitale sans avoir réalisé son rêve de mannequinat. Le cinéaste dépeint une société en équilibre instable entre deux mondes, l’un communiste qui appartient au passé, l’autre à venir plein d’embuches et d’incertitudes. Lounguine a également tourné plusieurs documentaires dont Goulag, le secret du bonheur (1991).
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